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Le cancer bronchique du non-fumeur : évaluation des facteurs de risque et des particularités ; cliniques, histologiques et moléculaires : étude prospective portant sur 61 patients - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.224 
F. Ziane , A. Djebbar, A. Zitouni
 Service de pneumologie (HCA), Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’incidence du cancer bronchique chez les sujets non fumeurs est variable selon les régions, elle est loin d’être négligeable puisqu’un cancer du poumon sur quatre est diagnostiqué chez une personne non fumeuse ; certains auteurs le considèrent comme une entité à part à cause de ses particularités cliniques, histologiques et moléculaires.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur une durée de 19 mois, recueillant tous les sujets non fumeurs atteints de cancer bronchique. Son objectif principal est d’évaluer, dans un premier temps les autres facteurs de risque du cancer bronchique et de décrire, dans un deuxième temps les particularités cliniques, épidémiologiques, histologiques et moléculaires du cancer bronchopulmonaire primitif chez le sujet non fumeur.

Résultats

Au total, 61 patients non fumeurs atteints de cancer bronchique ont été recrutés, 45 hommes et 16 femmes, l’âge moyen des patients était de 63,29±5,74 ans. Parmi les patients, 47,5 % étaient exposés au tabagisme passif, il s’agissait essentiellement d’une exposition domestique et touchant surtout la femme, 41 % étaient exposés aux polluants professionnels dont la plupart étaient des hommes. L’exposition domestique a été rapportée chez 26,2 %, il s’agissait le plus souvent d’une exposition à la fumée de bois, 52 % des patients avaient au moins un ATCD médical incriminé dans la genèse de cancer bronchique dont 27 % étaient des ATCD de cancer. L’adénocarcinome bronchique est de loin le type histologique le plus fréquent avec un taux dépassant les 78 %. Plus de 85 % des patients étaient diagnostiqués à des stades localement avancés et métastatiques, 50 % des patients avaient au moins une anomalie moléculaire au moment de diagnostic, il s’agissait le plus souvent d’une mutation activatrice de l’EGFR.

Conclusion

Avoir un cancer bronchique et n’avoir jamais fumé, c’est donc possible. C’est même loin d’être une exception puisque c’est le cas pour près d’une personne sur 4 atteintes d’un cancer du poumon, en plus de ses particularités cliniques, histologiques et moléculaires, le cancer bronchique du non-fumeur représente un excellent modèle pour l’étude des autres facteurs de risque incriminés dans la genèse des cancers bronchiques en dehors du tabagisme.

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Vol 12 - N° 1

P. 107 - janvier 2020 Retour au numéro
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